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Cloches – Porsel (CH-FR) église St Gorgon

L’église de Porsel est la seule du pays de Fribourg dédiée à St Gorgon. La dévotion à ce saint serait arrivée de Metz via quelques seigneurs propriétaires de terre, ou par les moines de Haucrêt qui possédaient la grange de Bouloz avec d’importantes terres et un étang à  poissons. La construction d’une première chapelle semble remonter au XIIIe siècle, elle est en tout cas attestée dès 1384. Une église est consacrée en 1646, elle sera transformée en 1871, avant d’être profondément remaniée et agrandie de 1939 à 1941, suite à l’annexion de la commune de Mossel. Les seules reliques de la première église sont le clocher, le chœur et une partie de la charpente. L’orgue de la manufacture Dumas de Romont est installé en 1971, lors de travaux de rénovation de l’intérieur.

Les archives font mention de 3 anciennes cloches. La première fut vraisemblablement coulée au XIIIe siècle pour la chapelle. Une 2e cloche arriva vers 1646 pour la consécration de l’église. Une troisième fut coulée par un certain Baumgartner (orthographié « Baumgarter ») de Fribourg en 1746. Je n’ai pour l’heure trouvé aucune autre mention de ce fondeur, qui pourrait bien avoir succédé brièvement à Joseph Klely, décédé en 1744, avant la reprise de la fonderie fribourgeoise par le savoyard Jacques-Nicolas Delesève. Quoi qu’il en soit, aucune de ces 3 cloches ne nous est parvenue. La sonnerie actuelle fut élaborée en plusieurs étapes entre le XIXe et le XXe siècle à des dates ne coïncidant pas avec l’histoire de l’édifice. La plus ancienne cloche (no2) fut coulée par Pierre Dreffet et son neveu Marc Treboux de Vevey en 1829. Les cloches nos 1, 3 et 4 sortirent de l’atelier staviacois de Charles Arnoux en 1903, à l’instigation du curé de l’époque, comme en témoigne une plaque apposée sur le mur extérieur nord de l’église. On peut supposer que c’est à ce moment que disparurent les anciennes cloches mentionnées plus haut. La plus petite cloche, signée Ruetschi d’Aarau, fut ajoutée en 1961, en même temps que la sonnerie fut motorisée. Les 5 cloches égrènent un motif pentatonique mineur un peu faussé, mais des plus charmants.

– Cloche 1, « Martine Marie Joséphine », note do#3 -8, coulée en 1903 par Charles Arnoux à Estavayer-le-Lac
– Cloche 2, dédiée à St Guérin et St Gorgon, note mi3 -5, coulée en 1829 par Pierre Dreffet et Marc Treboux de Vevey
– Cloche 3, note fa#3 -7, coulée en 1903 par Charles Arnoux à Estavayer-le-Lac
– Cloche 4, note sol#3 +6, coulée en 1903 par Charles Arnoux à Estavayer-le-Lac
– Cloche 5, note si3 -2, coulée en 1961 par Ruetschi d’Aarau

la3 = 435Hz, déviation en 1/16 de 1/2 ton, analyse par logiciel (Audacity)

Octave inf. Prime Tierce min. Quinte Octave sup.
Cloche 1 do#2 -10 do#3 -7 mi3 -8 sol#3 -2 do#4 -8
Cloche 2 mi2 -12 mi3 +1 sol3 -5 si3 -10 mi4 -5
Cloche 3 fa#2 -8 fa#3 +4 la3 -5 do#4 -2 fa#4 -7
Cloche 4 sol#2 +4 sol#3 +15 do4 +8 ré#4 +8 sol#4 +6
Cloche 5  si2 -6 si3 -23 ré4 -3 fa#4 -10 si4 -2

Cloche 1

Cloche 2

Autres vues du clocher

Mes plus vifs remerciements à :
– Pascal Seydoux, président de paroisse, pour son aimable autorisation
– Martial Python, curé, pour ses encouragements.
– Guilhem Lavignotte, organiste à Yverdon-les-Bains, pour la mise en volée des cloches

A consulter :
« Dictionnaire historique et statistique des paroisses catholiques du canton de Fribourg, volume 9 », par le Père Apollinaire Deillon, éditions St Paul, Fribourg, 1898
« Le patrimoine campanaire fribourgeois », éditions Pro Fribourg, 2012
http://www.upstdenis.ch/porsel/histoire-de-notre-paroisse
http://www.leflon.ch/

Cloches – Orbe (CH-VD) temple réformé

Construite au XIIe siècle, la « Grande Église » d’Orbe fut presque entièrement détruite par un incendie en 1407. Elle fut reconstruite un siècle plus tard par Balthazar Huguenin et Balthazar Jeanneret. Antoine Lagniaz rebâtit la nef et les bas-côtés entre 1521 et 1525. Les trois chapelles latérales furent agrandies en 1687. Après la Réforme instaurée par les Bernois en 1536, et devant le manque de conviction de la population (Farel n’eut que 3 fidèles à son premier sermon), l’église Notre-Dame devint d’abord un lieu de culte bi-confessionnel, avant de devenir le temple protestant que nous connaissons aujourd’hui. De style post-gothique, cet ensemble remarquable se présente comme une halle à 5 nefs au clocher-chœur jadis englobé dans les remparts de la ville. La sobriété du portail offre un contraste saisissant avec la richesse des clés de voûte et des chapiteaux représentant Jésus et la Vierge Marie entourée d’anges.

L’imposant clocher aux 4 échauguettes renferme une grosse sonnerie de 3 cloches historiques, corrigées à la fin du XIXe siècle par un personnage dont il a maintes fois été question sur ce site : Auguste Thybaud, accordeur de cloches. Le bourdon porte la griffe des premiers représentants de la dynastie des Livremont, patronyme alors orthographié « Livremond ». La cloche 2 est l’œuvre d’Etienne et Nicolas Besson, saintiers originaires du Bassigny. Parmi leurs cloches aujourd’hui disparues, citons celle coulée en 1702 pour l’abbaye de St Maurice. La panse particulièrement évasée de la cloche 3 est la marque de fabrique du neuchâtelois Pierre-Isaac Meuron en 1735. Rappelons quelques unes de ses cloches déjà présentées sur ce site, à Bière, à Concise et à l’église St François de Lausanne. Dans le lanternon est accrochée la cloche civile, refondue plus grosse en 1858 par Samuel Treboux et qui ne donne de la voix qu’à midi, une rareté dans le pays. Curieusement, la sonnerie du couvre-feu (22h) est donnée sur la cloche no2. Maintenant que les 4 cloches ont été pourvues de nouveaux battants, il est à souhaiter – lors d’une prochaine rénovation – que leurs jougs en acier, installés vraisemblablement lors de la motorisation, soient remplacés par des moutons de bois, bien mieux adaptés à cette remarquable sonnerie historique.

– Cloche 1, note si bémol 2 +1/16, diamètre 173cm, poids environ 3’200kg, coulée en 1688 par Guillaume et Antoine Livremond de Pontarlier
– Cloche 2, note ré bémol 3 -2/16, diamètre 155cm, poids environ 1’700kg, coulée en 1700 par Etienne et Nicolas Besson, saintiers originaires du Bassigny
– Cloche 3, note mi bémol 3 -3/16, diamètre 133cm, poids environ 1’500kg, coulée en 1735 par Pierre-Isaac Meuron et fils de St Sulpice (NE)
– Cloche 4, cloche civile dans le lanternon, note la3 +/-0, diamètre 88cm, poids environ 400kg, coulée en 1858 par Samuel Treboux à Corsier-s/Vevey

La3 = 435Hz, déviation en 1/16e de 1/2 ton, analyse par logiciel (Audacity)

Octave inf. Prime Tierce min. Quinte Octave sup.
Cloche 1 sib1 -3 sib2 -2 réb3 +1 fa3 -5 sib3 +1
Cloche 2 réb2 +2 réb3 -6 fa3 -1 lab3 +10 réb4 -2
Cloche 3 mib2 +2 mib3 -10 solb3 -2 sib3 -5 mib4 -3
Cloche 4 la2 -2 la3 -4 do4 -1 mi4 -1 la4 +/-0

Le bourdon

La cloche 2

La cloche 3

Mes plus vifs remerciements à:
– Christine Vuagniaux, première secrétaire au Greffe municipal d’Orbe, pour son aimable autorisation
– Deborah Maire, responsable du temple, pour son chaleureux accueil
– Antoine « Les Cloches Savoyardes », carillonneur à Taninges (F-74), pour mise en volée des cloches et leur prise de mesure, avec l’aide de Guilhem Lavignotte, organiste à Yverdon-les-Bains.
– John Brechbühl, membre de la GCCS, pour la prise de son

A consulter:
http://www.orbe.ch/
http://orbeagiez.eerv.ch/
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_r%C3%A9form%C3%A9e_Notre-Dame_d%27Orbe
http://www.digi-archives.org/pages/echos/ESM045051.pdf
http://quasimodosonneurdecloches.ch/lharmonisation-des-sonneries-au-19e-siecle/
http://quasimodosonneurdecloches.ch/fondeurs-vevey/
http://cloches74.com/

Pour votre hébergement dans la région, je vous recommande cette sympathique chambre d’hôtes :
http://www.lesuttins.org/

Cloches – Vaulion (CH-VD) temple réformé

Le temple de Vaulion fut édifié de 1755 à 1756 sur les plans de Gabriel Delagrange (1715-1794). Architecte officiel de Leurs Excellences de Berne, ce Lausannois s’illustra notamment en bâtissant les temps de Corcelles-s/Chavornay et Prilly, et en restaurant la cathédrale de sa ville. Avant le temple actuel se dressèrent à Vaulion plusieurs lieux de cultes successifs, dont une chapelle édifiée en 1436. C’est pour cet édifice que semble avoir été coulée la plus ancienne des 4 cloches.

Comme dans nombre de temples vaudois, nous retrouvons ici une sonnerie certes modeste par sa taille, mais riche d’histoire. Les cloches 1 et 3 furent ajoutées en 1899 à l’instigation de l’infatigable accordeur de cloches Auguste Thybaud. Leurs inscriptions mentionnent la commémoration du centenaire de l’indépendance vaudoise, célébrée un an plus tôt. Jusque là, l’imposant clocher ne renfermait que 2 cloches, très anciennes, par bonheur conservées. La plus petite – non datée, mentionnée plus haut – possède la forme caractéristique des cloches médiévales. Elle porte des traces d’accordage intérieur, sa note a donc été abaissée. Quant à la cloche 2, dont la pince a été raccourcie pour monter sa note, son origine est entourée de mystère. Coulée en 1544 – autrement dit 8 ans après la proclamation de la Réforme en Pays-de-Vaud – son iconographie des plus soignées indique clairement qu’elle a été coulée pour un édifice catholique. On peut dès lors supposer qu’elle provient d’une église de France voisine. La cloche pourrait avoir été revendue comme butin de guerre par les Suédois lors de la Guerre de Trente Ans (hypothèse de F-Raoul Campiche dans le « Conteur Vaudois » en 1927). Il se pourrait aussi qu’elle ait été réquisitionnée par les Révolutionnaires après 1789 et revendue à l’étranger. Ce cas de figure se retrouve d’ailleurs dans 2 autres temples de la région, Cossonay et La Chaux-s/Cossonay, avec 2 belles cloches en provenance de l’abbaye de Saulieu. Les noms actuels des 4 cloches (Espérance, Foi, Charité, Justice) leur ont été attribués en 1899

– Cloche 1, nom « Espérance », note fa#3 -6, diamètre 109cm x hauteur 89cm, poids environ 900kg, coulée par Jules Robert de Nancy en 1899
– Cloche 2, « Foi », la3 +2, 89.3 x 68cm, environ 420kg,  fondeur inconnu, 1544
– Cloche 3, « Charité », do#4 -2, 70 x 57cm, environ 200kg, Jules Robert, Nancy, 1899
– Cloche 4, « Justice », fa#4 -1, 64.9 x 46cm, environ 150kg, fondeur inconnu, vraisemblablement 1446

La3 = 435Hz, déviation en 1/16e de 1/2 ton, analyse par logiciel (Audacity)

Octave inf. Prime Tierce min. Quinte Octave sup.
Cloche 1 fa#2 -6 fa#3 -14 la3 -6 do#4 -9 fa#4 -6
Cloche 2 la2 +13 la3 +3 do4 +6 mi4 +7 la4 +2
Cloche 3 do#3 -15 do#4 -9 mi4 -4 sol#4 -24 do#5 -2
Cloche 4 fa#3 -1 fa#4 -13 la4 +2 do#5 -27 fa#5 -1

La grande cloche

La cloche 2 à l’iconographie étonnamment soignée pour l’époque. Les médaillons représentent le Christ en croix, la Vierge à l’enfant, St Nicolas, St Michel et St Martin.

La cloche 3, qui commémore le centenaire de l’indépendance vaudoise

La cloche 4, doyenne de la sonnerie, au profil typiquement médiéval

Mes plus vifs remerciements à :
– Madeleine Guyon, conseillère municipale responsable des bâtiments, pour son aimable autorisation
– Didier Decrausaz, concierge, pour son chaleureux accueil
– Antoine « Les Cloches Savoyardes », carillonneur à Taninges (F-74), pour les prises de mesures des cloches
– Guilhem Lavignotte, organiste à Yverdon-les-Bains, pour s’être improvisé sonneur de la petite cloche
– John Brechbühl, membre de la GCCS, pour la prise de son.

A consulter:
« L’histoire perdue d’une chapelle vagabonde », de Guy Le Comte
« Nos vieilles cloches », article paru dans « Le Conteur Vaudois » du 15 octobre 1927
http://www.vaulion.ch/
http://vaulionromainmotier.eerv.ch/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_Delagrange
http://quasimodosonneurdecloches.ch/lharmonisation-des-sonneries-au-19e-siecle/
http://cloches74.com/

Cloches – Villarimboud (CH-FR) église de l’Assomption et St Théodule

La première chapelle de Villarimboud semble avoir été construite au XIe siècle. Dédié à la Mère de Dieu, cet édifice fit place au XVIe siècle à une église, vouée à St Théodule, et ce à conjointement à la séparation d’avec la paroisse de Torny. Cette église servit jusqu’à sa démolition en 1843. Un an plus tard – le 1er septembre – était consacrée une nouvelle église, mêlant baroque et néoclassique, et dédiée à l’Assomption de Marie et à St Théodule. Depuis quelques années, la paroisse de Villarimboud a rejoint Villaz-st-Pierre sous le nom de « paroisse de Villaz ».

3 cloches de 3 fondeurs différents, tel est le contenu à la fois hétéroclite et charmant que nous offre le clocher de l’église de Villarimboud. Les inscriptions sur ces dames de bronze nous apprennent que la cloche 2 a été « refondue en 1909 ». La plus petite cloche est aussi le fruit d’une refonte, celle d’une cloche de 1598 (ANNO MDIIC NATA). « Le patrimoine campanaire fribourgeois » (éditions Pro Fribourg) nous dévoile d’ailleurs que cette ancienne cloche était signée Pierre Guillet de Romont. Du savoir-faire de ce fondeur subsistent quelques échantillons, comme le do3 de l’abbatiale de Payerne, coulé en 1603. La grande cloche porte des traces d’accordage sans doute contemporaines à l’arrivée de sa petite soeur. Cette opération lui a malheureusement fait perdre les caractéristiques propres au cloches de Gustave Treboux, à savoir une prime relativement basse, leur donnant une sonorité très solennelle. Les 3 cloches ont récemment repris du service au terme de longues semaines de travaux menés à bien par la maison Mécatal.

Cloche 1

Cloche2

Cloche 3

– Cloche 1, « Jeanne Protasie », note mi3 +/-0, coulée en 1876 par Gustave Treboux de Vevey
– Cloche 2, dédiée à l’Assomption de la Vierge et à St Théodule, note sol3 +1, coulée en 1909 par Charles Arnoux d’Estavayer
– Cloche 3, « Cloche de l’Assomption », note sib3 +/-0, coulée en 1946 par Ruetschi d’Aarau

La3 = 435Hz, déviation en 1/16 de 1/2 ton, logiciel d’analyse Audacity

Octave inf. Prime Tierce min. Quinte Octave sup.
Cloche 1 mi2 +2 mi3 +16 sol3 +3 si3 +8 mi4 +/-0
Cloche 2 sol2 +/-0 sol3 +12 sib3 +4 ré4 +6 sol4 +1
Cloche 3 sib2 -2 sib3 -11 réb4 +/-0 fa4 -13 sib4 +/0

La cloche 1

La cloche 2

La cloche 3

Dans le clocher pendant et après les travaux

Mes plus vifs remerciements à M. Guy Piller, conseiller paroissial à Villaz-st-Pierre, et à M. Jean-Paul Schorderet, campaniste, directeur de l’entreprise Mécatal.

Sources et liens
– « Le patrimoine campanaire fribourgeois », éditions Pro Fribourg
– « Dictionnaire historique et statistique des paroisses catholiques du canton de Fribourg, volume 12 », par le Père Apollinaire Deillon, continué par l’abbé François Porchel, éditions St Paul, 1903.
http://www.upglane.ch/?paroisse=Villaz
http://www.lafolliaz.ch/
http://mecatal.ch/

Cloches – St Antoine (CH-FR) église réformée

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Le temple de St Antoine (St Antoni en allemand) est un des plus anciens lieux de cultes réformés du canton de Fribourg. Construit de 1865 à 1866 dans un style néoclassique, il fut d’abord coiffé d’un clocheton. Subsistent de cette époque 2 cloches en acier de la Bochumer Verein, aujourd’hui déposées sous le porche. Leurs inscriptions nous apprennent qu’elles furent offertes par l’assemblée des femmes réformées de Berne et de Zurich. Le fin clocher à bâtière – un style qu’on trouve surtout dans les cantons du Jura et de Soleure – ne date que de 1956. Il renferme 4 cloches Ruetschi coulées la même année, égrenant un accord majeur complété.

– Cloche 1, note mib3
– Cloche 2, note fa3
– Cloche 3, note sol3
– Cloche 4, note sib3

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Les cloches

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Horloge et commande

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L’orgue Armin Hauser (1991) dans son beau buffet bernois signé Johann Muller (1870)

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L’église

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Les anciennes cloches en acier de la Bochumer Verein

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Sources et liens :
http://www.ref-fr.ch/
http://www.ref-kirche-stantoni.ch/
http://www.stantoni.ch/
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_%C3%A9vang%C3%A9lique_r%C3%A9form%C3%A9e_du_canton_de_Fribourg
http://fr.wikipedia.org/wiki/Clocher_en_b%C3%A2ti%C3%A8re
http://www.orgues-et-vitraux.ch/default.asp/2-0-2955-11-6-1/
http://www.guk.ch/f/

Cloches – Lyon (F-69) église St Pothin

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L’église St Pothin fut édifiée de 1841 à 1843 par l’architecte lyonnais Christophe Crépet. Le dépassement des crédits de cet ambitieux projet entraîna une modification des plans et engendra par là même  l’emploi de matériaux de moindre qualité, tant et si bien que des campagnes de restauration durent y être menées dès 1874 déjà. Nous sommes toutefois en présence d’un imposant édifice de style néoclassique au portique hexastyle d’ordre dorique des plus remarquables. A l’intérieur, on peut admirer le chemin de croix monumental représentant la Cène, les vitraux avec les fondateurs de l’Église de Lyon et de celle de France, ainsi que la fresque de la coupole figurant la Vierge et les douze apôtres, agrémentée d’une verrière représentant la colombe du Saint-Esprit. Les orgues Merklin dont la paroisse Saint-Pothin s’était dotées en 1876, ont été relevées par la manufacture Kern de Strasbourg en 2003.

Voici une sonnerie homogène de 4 cloches, sur un motif « Regina Caeli » en do3, d’un poids total de plus de 6 tonnes, réalisée en 1850 par Burdin fils aîné de Lyon. Longtemps muette, la grande cloche a récemment repris du service, munie de nouveaux équipements Bodet. Né dans une famille de fondeurs en 1823, Jean-Claude Burdin a dirigé la fonderie lyonnaise de 1849 à 1880, faisant de l’entreprise familiale une des fonderies les plus florissantes de France. On lui doit en effet plus de 2’000 cloches en 21 ans seulement. Basée 22 rue de Condé, la maison Burdin cessera ses activités après la Première Guerre. Sa dernière œuvre marquante est le carillon de l’Hôtel-de-Ville de Lyon, commencé par Léonard Dupont en 1675, et complété dans les années 1990 par Paccard d’Annecy.

– Cloche 1, note do3 -6, diamètre 153cm
– Cloche 2, note ré3 -8, diamètre 136cm
– Cloche 3, note mi3 -3, diamètre 121cm
– Cloche 4, note fa3 -3, diamètre 114cm

La3 = 435Hz, déviation 1/16 de 1/2 ton

Octave inf. Prime Tierce min. Quinte Octave sup.
Cloche 1 do2 +6 do3 +4 mib3 -3 sol3 +15 do4 -6
Cloche 2 ré2 +/-0 ré3 +5 fa3 -5 la 3 +10 la4 -8
Cloche 3 mi2 +5 mi3 +7 sol3 -1 si3 +19 mi4 -3
Cloche 4 fa2 +7 fa3 +6 lab3 +/-0 do4 -2 fa4 -3
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La grande cloche

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Détails des autres cloches

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Dans le clocher

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St Pothin vitrail

L’église

St Pothin nef  St Pothin fresque Vierge P1020808 P1020807 P1020805 P1020795 P1020797 P1020801

Remerciements :
– Père Patrice Guerre, curé de St Pothin, pour son aimable accueil et sa disponibilité.
– Antoine « Les Cloches Savoyardes », carillonneur à Taninges (F-74), pour avoir attiré mon attention sur cette intéressante sonnerie lyonnaise.

Sources et liens:
http://saintpothin.fr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Pothin_de_Lyon
http://www.clocherobecourt.webou.net/Robecourt/Images/Marques/BURDIN.pdf
http://www.lyon-france.com/Que-faire/Culture-loisirs/Sites-monuments-historiques/Patrimoine-religieux/Carillon-de-l-Hotel-de-Ville
Enquêtes campanaires. Notes, études et documents sur les cloches et les fondeurs de cloches du VIIIe au XXe siècle, par Joseph Berthelé, éditions Valat, 1903.

Cloches – Marlens (F-74) église St Victor et St Ours

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La première église de Marlens semble avoir été construite en des temps très reculés. La première mention écrite nous ramène en 866, date à laquelle Lothaire fait cadeau à son épouse de sa « villa de Marlens » avec ses dépendances et ses églises. Si l’édifice actuel, de style néogothique, date seulement de 1869, l’imposant clocher à la section rectangulaire possède encore sa base du 12e siècle, qui formait le chœur de l’ancienne église. On y distingue toujours la voûte en berceau brisé. Cette église, tour à tour incendiée, réparée, transformée et surélevée, tombe finalement sous les pioches des démolisseurs en 1867. Différents éléments, comme sa clé de voûte ou l’encadrement de l’ancienne porte latérale, ont été conservés. Le clocher, nivelé à la Révolution, prend son aspect actuel en 1832.

On ne sait pas de quand datent les premières cloches de Marlens. Le dépliant de 4 pages, gracieusement mis à disposition de tout visiteur, mentionne que 2 nouvelles cloches sont fondues en 1612. Elles sont confisquées par les Révolutionnaires en 1794. Installée en 1806, la nouvelle cloche fêle en 1825 déjà. Deux remplaçantes arrivent en 1831, la plus grande existe toujours. L’horloge, livrée en 1863, est changée en 1925. En 1954 les établissements Paccard refont la petite cloche, car fêlée à son tour. La volée est électrifiée en 1957, alors que le mécanisme d’horlogerie (cadrans et tintements) est remplacé par de l’électronique en 1987. Si la grande cloche est ornée des motifs habituels pour son époque, la petite offre un étonnant résumé du dogme de l’Immaculée Conception. Coulée en 1954, elle commémore d’ailleurs les 100 ans de la bulle « Ineffabilis Deus » de Pie IX, par ses textes, mais aussi par son iconographie : on y trouve en effet le Sacré-Cœur de Marie,  la colombe, le poisson, une harpe, une ancre, l’agneau et le lys.

Solos des 2 cloches

– Cloche 1, note fa3, diamètre 112.5cm, poids environ 950 kilos, coulée en 1831 par Claude Paccard à Quintal.
– Cloche 2, « Maria Theresia », note la3, diamètre 90cm, poids 450kg, coulée en 1954 par la fonderie Paccard à Annecy-le-Vieux.

Analyse Marlens

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La grande cloche

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cloche 2

La petite cloche

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Images d’archives : montée de la petite cloche en 1954.
Ci-dessous, diverses vues de l’église St Ours et St Victor

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Remerciements à :
– Nicolas Blanchard, maire de la commune de Marlens.
– Louis Chappelet, sacristain de l’église St Victor et St Ours.
– Antoine, carillonneur à Taninges, membre de la SFC, pour l’organisation de cet agréable week-end campanaire, mais aussi pour l’analyse sonore et les mensurations des cloches, ainsi que la mise à disposition de la vidéo et de certaines photos.
– Guilhem Lavignotte, organiste à Yverdon-les-Bains, pour les éclairages théologiques liées à la cloche 2.

Sources :
– « Histoires des églises de Marlens », dépliant en 4 pages.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pie_IX

Autres liens :
http://www.marlens.fr/
http://www.paccard.com/
http://cloches74.hautetfort.com/

Cloches – Siviriez (CH-FR) église St Sulpice

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On ne connaît pas la date exacte de la construction de la première église de Siviriez. Mentionnée en 1200 déjà, elle était de forme rectangulaire, ne comptait ni plancher, ni pavage, et ne disposait que d’une seule fenêtre. Les autels étaient cependant au nombre de 3. De profondes modifications interviennent en 1586, alors qu’un sanctuaire – neuf ou agrandi – est consacré en 1681. L’actuelle église St Sulpice fut construite entre 1804 et 1807 par Jean-Baptiste Balzolerio, entepreneur d’origine italienne. Endommagée par la foudre en 1853, elle subit quelques transformations pour être finalement consacrée par Mgr Marilley en 1868. Mais c’est en 1947 que l’édifice trouve son aspect actuel, après les importants remaniements menés par un autre Romontois : Fernand Dumas. Réputée pour ses fresques et son chemin de croix signé Yoki, et ses vitraux de Cingria, Faravel et Strawinsky, l’église St Sulpice de Siviriez possède une chapelle latérale dédiée à Marguerite Bays, béatifiée par Jean-Paul II en 1995. La clôture de l’enquête diocésaine en vue d’une canonisation de la Bienheureuse fut célébrée par Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, le 27 mai 2014.

On ne possède que peu de documents sur les anciennes cloches de Siviriez. Jusqu’en 1953, le clocher n’abritait que 4 cloches : un do3 de Constant Arnoux (1843), un mib3 et un fa3 de François-Joseph Bournez aîné (1810) et la petite cloche gothique de l’Agonie en fa4, toujours existante. Le remplacement au 20e siècle de tout une sonnerie, si courante fut cette manœuvre en Suisse alémanique, est heureusement un phénomène rarissime de ce côté de la Sarine. La décision de la paroisse d’anéantir 3 des anciennes cloches – pourtant de belle taille – semble trouver son origine dans la volonté de créer à l’époque un « carillon » homogène. Celui-ci vient d’ailleurs de reprendre vie au travers de ritournelles automatiques, pour le plus grand plaisir de son curé modérateur, le Père Martial Python.

Les solos des 6 cloches

Les ritournelles du carillon

– Cloche 1, note do3 +1, coulée en 1953 par Ruetschi d’Aarau
– Cloche 2, note ré3 +1, coulée en 1953 par Ruetschi d’Aarau
– Cloche 3, note fa3 -1, coulée en 1953 par Ruetschi d’Aarau
– Cloche 4, note sol3 -2, coulée en 1953 par Ruetschi d’Aarau
– Cloche 5, note la3 +2, coulée en 1953 par Ruetschi d’Aarau
– Cloche 6, « Agonie », note fa4 -12, gothique.
(La3 = 440Hz, déviation en 1/16 de 1/2 ton)

Octave inf. Prime Tierce min. Quinte Octave sup.
Cloche 1 do2 +1 do3 +3 mib3 +5 sol3 -3 do4 +1
Cloche 2 ré2 +/-0 ré3 +3 fa3 +4 la3 -4 ré4 +1
Cloche 3 fa2 -6 fa3 +3 lab3 +2 do4 -8 fa4 -1
Cloche 4 sol2 -7 sol3 +12 sib3 +1 ré4 -7 sol4 -2
Cloche 5 la2 -2 la3 +1 do4 +4 mi4 -6 la4 +2
Cloche 6 fa3 +4 fa4 -64 sol#4 -19 do5 -34 fa5 +12

La cloche de l’Agonie ne retentit habituellement qu’en solo. J’ai trouvé intéressant de la faire sonner en compagnie de ses sœurs, afin de donner une coloration insolite à cette gamme pentatonique, que l’on retrouve dans de nombreuses sonneries du 20e siècle.

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La grande cloche

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La cloche 2

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Ci-dessus, la cloche de l’Agonie (no6)
Ci-dessous, diverses vues de la sonnerie

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Dans le clocher

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L’église

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J’adresse mes plus vifs remerciements à
– Martial Python, curé modérateur, pour son aimable invitation
– Jean-Paul Conus, conseiller paroissial responsable de l’église, pour sa disponibilité
– Guilhem Lavignotte, organiste à Yverdon-les-Bains, pour les contacts
– Matthias Walter, campanologue à Berne, pour les renseignements au sujet de l’ancienne sonnerie

Sources:
– « Dictionnaire historique et statistique des paroisses catholiques du canton de Fribourg », volume 11, Apollinaire Deillon et François Porchel, Imprimerie St Paul, 1901
– « Le patrimoine campanaire fribourgeois », éditions Pro Fribourg, 2012
http://www.upglane.ch
http://www.fribourgregion.ch

Liens:
http://www.siviriez.ch/
http://www.marguerite-bays.com/

Cloches – Cressier (CH-FR) église St Jean l’Evangéliste

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Les archives ne sont guère bavardes au sujet de l’ancienne église de Cressier. Supposée « très petite et très peu élevée » par le Père Apollinaire Deillon dans son remarquable « Dictionnaire historique et statistique des paroisses catholiques du canton de Fribourg », elle n’avait pas de tabernacle lors de la visite des délégués de l’évêque de Lausanne en 1453. La bataille de Morat (22 juin 1476) fit également subir des dommages à cet édifice, qui – grâce à des réparations de fortune – subsista tout de même jusqu’au 19e siècle. Si l’évêque enjoignit  qu’il soit reconstruit en 1797, et qu’une assemblée paroissiale fut convoquée en ce sens en 1817, la période de disette remit ce projet à 1841. Consacrée le 13 octobre 1844, cette élégante église néoclassique nécessita une première réparation à son clocher en 1851 déjà. D’autres transformations et rénovations furent apportées en 1913, 1920 et de 1971 à 1978.

La sonnerie de l’église St Jean l’Evangéliste fut élaborée en 2 étapes. Antoine Livremont de Pontarlier coula sur place 2 cloches en 1758. La cloche 3 de Vuisternens-en-Ogoz, datée de la même année, fut également fondue à Cressier. 2 nouvelles cloches signées de  l’Autrichien Fritz Hamm établi à Staad  prirent place dans le clocher de Cressier en 1931.

Solos des 4 cloches

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Cloche 1, note mi3 -5, coulée en 1931 par Fritz Hamm à Staad (CH-SG)
Cloche 2, note fa#3 +5, coulée en 1931 par Fritz Hamm à Staad (CH-SG)
Cloche 3, note la3 +5, coulée en 1758 par Antoine Livremont de Pontarlier (F-25)
Cloche 4, note si3 +5, coulée en 1758 par Antoine Livremont de Pontarlier (F-25)

La3 = 435Hz, déviation en 1/16e de 1/2 ton

Octave inf. Prime Tierce min. Quinte Octave sup.
Cloche 1 mi2 -2 mi3 -1 sol3 +/-0 si3 -17 mi4 -5
Cloche 2 fa#2 +18 fa#3 +13 la3 +12 do#4 +/-0 fa#4 +5
Cloche 3 la2 +2 la3 +20 do4 +8 mi4 +5 la4 +5
Cloche 4 si2 +4 si3 +16 ré4 +8 fa#4 +7 si4 +5
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La grande cloche

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La cloche 2

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La cloche 3

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La petite cloche

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Les cloches 2 (à gauche) et 4

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L’église

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Remerciements à :
– Gérard Morandi, président de paroisse
– Marianne Godel, conseillère paroissiale, et son fils Philippe

Sources et liens :
– « Dictionnaire historique et statistique des paroisses catholiques du canton de Fribourg », volume 4, par le Père Apollinaire Deillon, Imprimerie du Chroniqueur Suisse, 1885
– « Le patrimoine campanaire fribourgeois », éditions Pro Fribourg, 2012
http://www.cressier.ch/

Cloches / Glocken – Bösingen (CH-FR) église St Jacques

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L’église St Jacques de Bösingen fut consacrée en 1791. De style baroque tardif, elle remplace 2 anciens édifices de 1250 et de 1508, jadis dressés au même emplacement. De cette première église subsiste encore le vénérable clocher aux épais murs de tuf, qui reçut son couronnement, de style « Oberland bernois », en 1793. A quelques dizaines de mètres de l’imposant sanctuaire dédié à St Jacques, se dressait la petit église St Cyr, construite en 935, et malheureusement abattue en 1890 pour faire place à l’actuelle fromagerie. Sa cloche a par bonheur été conservée. Accrochée dans le clocher de St Jacques, elle est actionnée aujourd’hui encore pour éloigner la foudre (« Wetterglocke »). La chapelle ossuaire de la Ste Croix, édifiée en 1836, renferme en son clocheton une cloche de la même année signée Louis Roelly de Fribourg.

Les archives mentionnent la coulée d’une cloche par Jean Companarius de Fribourg en 1397. D’un poids d’environ 75 kilos, elle remplaçait déjà une cloche plus ancienne. Relique de l’ancienne église St Cyr, la « Wetterglocke », avec ses inscriptions gothiques soignées, est aujourd’hui la doyenne du clocher (15e siècle). Si la cloche 3, coulée en 1769 par Antoine Livremont, est de facture incontestablement baroque, les cloches 1, 2 et 4, signées Johann Heinrich Bär, sont ornées de très beaux motifs néo-baroques. Elles possèdent en outre des caractéristiques sonores (prime très haute) proches des cloches baroques. En 1818, le do3 de Bösingen était la plus grande cloche du district de la Singine et faisait l’orgueil de la paroisse. Depuis 1958, ce record local est détenu par Ueberstorf et son bourdon en sib2 coulé par Ruetschi.

Tintement et volée de midi sur la cloche 1

– Cloche 1, note do3 +2/16, diamètre 1m51, poids 2’125kg, coulée en 1818 par Johann Heinrich Bär d’Aarau
– Cloche 2, note mib3 -1/16, diamètre 1m28, poids 1’066kg, coulée en 1818 par Johann Heinrich Bär d’Aarau
– Cloche 3, note sol3 -5/16, poids 502kg, coulée en 1769 par Antoine Livremont de Pontarlier, établi à Cressier
– Cloche 4, note sib3 +3/16, diamètre 87cm, poids 254kg, coulée en 1818 par Johann Heinrich Bär d’Aarau
[ Cloche 5, note lab4 +4/16, gothique (15e siècle), sonne seule en cas d’orage ]

Octave inf. Prime Tierce min. Quinte Octave sup.
Cloche 1 do2 -5 do3 +13 mib3 +7 sol3 -8 do4 +2
Cloche 2 mib2 -13 mib3 +7 solb3 +3 sib3 -10 mib4 -1
Cloche 3 sol2 -11 sol3 +21 sib3 -1 ré4 +10 sol4 -5
Cloche 4 sib2 -2 sib3 +23 réb4 +9 fa4 -5 sib4 +3
Cloche 5 lab3 +24 lab4 -4 si4 +13 mib4 +5 lab5 +4

Ruetschi vignetteL’industrie campanaire à Aarau est vieille de plus de 6 siècles. L’antique cloche Ste Barbe de la cathédrale de Fribourg porte la date de 1367 et la griffe de Walter Reber. Le fils de Walter, Johann, est également fondeur. Au milieu du 15e siècle, le flambeau est repris par Hans-Jakob Stalder, qui établit son atelier approximativement à l’emplacement de l’actuelle fonderie argovienne. Actif de 1808 à 1824, Johann Heinrich Bär n’a pas d’héritier masculin. Il choisit donc de céder son commerce à son employé Jakob Ruetschi. Ce dernier, associé à son frère Sebastian, lègue la fonderie à son fils Emmanuel, qui la transmet à son neveu Hermann.. Si la fonderie existe encore aujourd’hui sous le patronyme de Ruetschi, elle est une société anonyme depuis 1920.

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La grande cloche. Ci-dessous, détails iconographiques des 3 cloches Bär

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la cloche 3, coulée en 1769 par Antoine Livremont

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La « Wetterglocke », de facture gothique (15e siècle)

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Dans le clocher

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Dans l’église. Remarquez le magnifique orgue Mooser de 1844.

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La chapelle ossuaire et sa cloche Louis Roelly (Fribourg) de 1837

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Ici se dressait jadis la petite église St Cyr, construite au 10e siècle, démolie en 1890

Remerciements à:
– Verena Hirschi, présidente du conseil de paroisse de Bösingen
– Wolfgang Mölders, conseiller paroissial
– Joseph Käser, sacristain
– John Brechbühl, membre de la GCCS, organisateur de cette belle étape campanaire

Liens
http://www.boesingen.ch
http://www.pfarrei-boesingen.ch/
http://www.seniorweb.ch/fr/node/13406
http://www.guk.ch/f/

Autres sources
– « Le patrimoine campanaire fribourgeois », éditions Pro Fribourg, 2012
– « Dictionnaire historique et statistique des paroisses catholiques du canton de Fribourg », volume 2, par le Père Apollinaire Deillon, Imprimerie du Chroniqueur Suisse, 1884.

Matériel:
– Appareil photo et caméra : Panasonic Lumix DMC-TZ31
– Enregistreur audio : Zoom H4N
– Logiciel d’édition sonore : Adobe Audition
– Logiciel d’analyse sonore : Audacity
– Logiciel de montage audio-vidéo : Windows Movie Maker