La fondation de la paroisse de Villaz-st-Pierre, de même que l’édification de la première église, semble remonter au 12e siècle. Cet édifice, souvent décrit au fil des ans comme peu confortable et mal entretenu, vit son clocher à moitié consumé par la foudre en 1775. Il faudra attendre 1839 pour voir débuter la construction du sanctuaire que nous connaissons aujourd’hui, et qui fut consacré le 30 juillet 1843.
Il est fait mention, dans le dictonnaire historique et statistique des paroisses catholiques du canton de Fribourg, de 2 cloches, coulées en 1625 pour la plus petite et 1635 pour la grande. Toutes 2 furent hélas anéanties dans l’incendie de 1775. La seule à avoir survécu au sinistre est l’actuelle cloche 5, datée de 1514. Sont venues la rejoindre entre 1780 et 1781, dans le clocher rafistolé de l’ancienne église, 3 cloches signées Cupillard et Rognon. La cloche de l’Agonie (no6) fut coulée par Constant Arnoux pour la nouvelle église en 1843. Quant à la plus grande cloche, elle fut ajoutée en 1952 par les bons soins de la fonderie Ruetschi.
^ ^ la grande cloche en do#3, coulée par Ruetschi d’Aarau en 1952
v v la cloche 2 en mi3 porte la signature de Claude-Joseph Cupillard et Joseph-Désiré Rognon, et la date de 1780
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^ ^ la cloche 3 fut elle aussi coulée en 1780 par Claude-Joseph Cupillard et Joseph-Désiré Rognon. Elle donne la note fa#3
v v c’est en 1781 que Joseph-Désiré Rognon se chargea seul de la coulée de la cloche 4 en la3
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^^ datée de 1514 (remerciements à M. Aloys Lauper, des Biens Culturels de l’Etat de Fribourg), la cloche 5 (note ré4) est la seule a avoir miraculeureusement réchappé à l’incendie du clocher de l’ancienne église en 1775.
v v habituellement, la cloche 6, dite de l’Agonie, (Constant Arnoux, Morteau, 1843, note mi4) ne donne jamais de la voix avec ses consoeurs. J’ai toutefois trouvé intéressant de la faire sonner avec le plénum… je vous laisse apprécier le résultat sur l’enregistrement !
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^^ datée de 1953, l’horloge Baer, qui fonctionne toujours avec son balancier (régulé toutefois par une horloge-mère Mobatime), est venue remplacer un mécanisme mis en service peu après la consécration de l’église en 1843. Il était fait mention avant cette date d’une « horloge très ancienne », vraisemblablement à cage.
v v on peut observer le système de rouages et de cames, destinés à enclencher automatiquement les sonneries aux à moments-clés de la journée
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Je vous joins enfin quelques clichés de l’intérieur de cette magnifique église néo-baroque, édifiée entre 1839 et 1843. Admirez par exemple le bel orgue Callinet, l’une des plus belles réussites de ce talentueux facteur alsacien
Je remercie M. Eric Crausaz, président de paroisse, pour son aimable autorisation; ainsi que Mme Goumaz, sacristine, pour son chaleureux accueil