12 novembre 2009
Cloches - Bulle (FR) église St Pierre-aux-Liens
Voici un énième échantillon de la beauté et de la richesse du patrimoine campanaire fribourgeois. Le clocher de cette belle église baroque renferme pas moins de 11 pièces : la plus petite se trouve dans la lanterne (cloche de l'agonie), alors que les 10 autres (2 ne tintent que lors du carillon) se trouvent dans la même chambre des cloches. On a le plaisir de retrouver ici pas moins de 3 fondeurs : Paccard, qui a notamment coulé le superbe bourdon en 1905, Dreffet pour les cloches les plus anciennes, et Ruetschi pour la cloche 7, dont l'ancêtre aujourd'hui fêlée, est exposée sur le parvis de l'église.
8 cloches à la volée sur un octave : sib2 do3 ré3 mib3 fa3 sol3 la3 sib3, pour le plus grand plaisir des amateurs de demi-tons.
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Le magnifique bourdon en SIB2, coulé par Paccard en 1905
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Mouvement d'horloge, construit en 1815, aujourd'hui équipé de moteurs électriques pour le remontage des poids et la synchronisation horaire, mais toujours vaillamment en service, grâce aux bons soins de la maison Ecoffey
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Les jours de fête, les battants des cloches sont reliés par des câbles à ce clavier où officie avec brio M. Frank Aellen, carillonneur
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L'ancienne cloche 7, fêlée, coule une retraite heureuse depuis 1964 sur le parvis de l'église
Un grand merci à Mme Ruffieux, secrétaire paroissiale, et à M. Jaquet, sacristain.
Cette sympathique sortie campanaire m'a permis de faire la connaissance de Mme et M Ecoffey, campanistes à Broc, qui se sont longtemps occupé de cette sonnerie. C'est d'ailleurs l'entreprise Bochud, ancêtre de la maison Ecoffey, qui procéda à l'électrification des cloches dans les années 1940. Les nouveaux battants, eux, ont été installés par Muri.
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Commentaires
Voilà une sonnerie extrêmement fournie tant les tons sont rapprochés. C'est assez osé comme pari.
Autant il est facile et beau à l'oreille de concevoir un accord parfait tonique médiante dominante sib3 fa3 ré sib2, on peut ensuite rajouter d'autres tons mais pas tellement de demi-ton. Cela résonne un peu bizarre à l'oreille... ça "cloche" un petit peu comme on dit.
Du sib3 au mib3 c'est très harmonieux, homogène... mention spéciale pour le mib3 qui s'impose nettement au-dessus de la mêlée tant il est clair, aérien. Belle cloche. Puis quand le ré3 se met en branle, là c'est vraiment bizarre. Cela sonne presque faux. Mais les deux grandes cloches corrigent vite ce petit détail. Beau bourdon d'ailleurs et joli dialogue avec sa voisine en do3. Un beau rebat.
Dans le plénum, on entend toutes les volées sauf le ré3... c'est assez symptomatique. C'est peut-être la plus anonyme de toutes les cloches de cette belle église. Un peu dommage quand même... mais quand on colle au dessus un splendide mib3 aussi aérien, un do3 qui en impose avant le majesteux sib2, il n'y a pas de miracle, l'oreille se focalise sur les "dominantes".
Il me semble d'ailleurs que vos commentaires à la fin de la sonnerie se focalisaient sur ce ré3... et de détails peut-être à corriger.
Il n'en reste pas moins que c'est une majestueuse sonnerie qui force le respect.
Écrit par : taiho | 27 janvier 2010
Bonjour,
Permettez-moi une question. Dans votre commentaire de la première vidéo "8 cloches à la volée sur un octave : sib2 do3 ré3 mib3 fa3 sol3 la3 sib3, pour le plus grand plaisir des amateurs de demi-tons.", ne doit-on pas dire plutôt "une octave" ?
Cordiales salutations.
Denis G.
Écrit par : Denis Grand | 05 novembre 2012
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