30 octobre 2011
Cloches - Onnens (FR)
En 1078 déjà était mentionnée la paroisse d'Onnens, ce qui en fait une des plus anciennes du diocèse. Des archives de 1127 font d'ailleurs état d'une église et d'un curé. Il est également question, quelques années plus tard, d'une cloche, d'un poids de 203 livres, coulée par Hensli Follare de Fribourg en 1438. Le premier sanctuaire ayant été détruit par un incendie, il fut décidé de la construction d'une nouvelle église en 1479, puis d'un clocher en 1502, qui bientôt se vit accueillir une nouvelle cloche. Les comptes de la commune faisant mention de l'achat de nouvelles cloches en 1719, il est fort à parier que ces dernières furent installées lors de la rénovation du clocher. C'est en 1910 que fut votée la construction de l'église actuelle, un projet maintes fois reporté, mais devenu plus que jamais d'actualité après que le clocher de 1502 fut foudroyé. Bâtie sur des plans de l'architecte payernois Rudolf Spielmann en 1912, l'église d'Onnens ressemble comme 2 gouttes d'eau à celle de Villarlod, consacrée 2 ans auparavant
Charmante sonnerie que celle d'Onnens, qui ravira à la fois les amateurs de demi-tons et de tritons. On y trouve 2 petites cloches coulées par Pierre Dreffet et son neveu Marc Tréboux de Vevey; une cloche moyenne portant la griffe de Charles Arnoux, fondeur franc-comtois installé à Estavayer-le-Lac; et enfin une grande cloche sortie des ateliers jurassiens de Jules Robert de Nancy.
LA SONNERIE
Cloche 1, coulée par Jules Robert, année 1912, note do#3
Cloche 2, coulée par Charles Arnoux, année 1909, note fa#3
Cloche 3, coulée par Pierre Dreffet et Marc Tréboux, année 1817, note sol3
Cloche 4, coulée par Pierre Dreffet et Marc Tréboux, année 1817, note la3
La cloche 1 et ses magnifiques ornements néo-gothiques. L'étroitesse de la chambre des cloches m'a hélas empêché de la saisir en entier
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La cloche 2, coulée en 1909, un an avant que ne fut décidée la construction de la nouvelle église
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Les cloches 3 (ci-dessus) et 4, coulées en 1817
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L'intérieur de l'église d'Onnens, où se côtoient allègrement le néo-roman, le néo-gothique et le heimatstil
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UN ARCHITECTE, 2 éGLISES
Comme le démontrent les 2 clichés ci-dessus, la ressemblance entre les églises de Villarlod (à gauche) et d'Onnens, est frappante. Ces 2 édifices furent en effet dessinés par Rudolf Spielmann de Payerne, respectivement en 1910 et 1912
Mes plus vifs remerciements à Mme Sylviane Chatagny, conseillère paroissiale en charge des bâtiments, ainsi qu'à M. Bernard Mettraux, boursier paroissial et sacristain.
http://www.paroissedelabrillaz.ch/
Je vous invite à retrouver de nombreux autres renseigments sur la paroisse d'Onnens sur le très beau site de M. Jean-Marie Barras:
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Cloches - Lentigny (FR)
C'est durant la seconde moitié du 13e siècle que fut construite la première église de Lentigny. Dépendant jusqu'en 1588 de la paroisse d'Onnens, le village eut droit à un nouveau sanctuaire en 1639. Devenu lui-même trop petit, cet édifice laissa la place en 1840 à la belle église baroque que nous connaissons aujourd'hui. Signe distinctif : l'élégante toiture en bulbe du clocher. Il est amusant de noter que si la création de la paroisse de Lentigny a donné lieu il y a 4 siècles à d'âpres disputes avec sa voisine Onnens, les 2 villages et leurs paroisses sont à nouveau regroupés dans la même entité, depuis la naissance en 2001 de la commune fusionnée de la Brillaz
La sonnerie de Lentigny est composée de 4 cloches. Les 3 plus grandes, électrifiées, composent l'ensemble qui retentit à chaque messe. La plus petite, toujours manoeuvrée à la corde, ne donne habituellement de la voix que pour annoncer d'un décès dans la communauté (cloche de l'Agonie). Il m'a toutefois semblé intéressant de faire sonner les 4 cloches ensemble pour un plénum très spécial. Un grand merci à mon camarade campanaire John, qui après avoir enclenché les cloches 3,2 et 1, s'est saisi de la corde pour faire retentir la cloche 4.
LA SONNERIE
Cloche 1, note mi3, coulée à Gruyères par Constant Arnoux de Morteau en 1840
Cloche 2, note fa#3, coulée à Gruyères par Constant Arnoux de Morteau en 1840
Cloche 3, note la3, coulée par François-Joseph Bournez (aîné) de Morteau en 1803
Cloche 4 (dite de l'Agonie, sonnée manuellement), note mi4, coulée à Gruyères par Constant Arnoux de Morteau en 1840
La cloche 1
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La cloche 2
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La cloche 3, doyenne de la sonnerie
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^ ^ La cloche 4, non motorisée, ne sonne habituellement qu'en solo (cloche de l'Agonie)
v v quelques vues de cette belle église néo-baroque, consacrée en 1840
Remerciements à Mme Sylviane Chatagny, conseillère paroissiale en charge des bâtiments, pour son aimable autorisation
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15 octobre 2011
Cloches - Vuisternens-en-Ogoz (FR)
Une première chapelle, dédiée à St Jean-Baptiste, se trouvait jadis juste en dessous de l'actuelle auberge de Vuisternens-en-Ogoz. Une église la remplaça en 1485, elle-même rebâtie en 1646. L'église actuelle, datée de 1836, est en fait un agrandissement de ce dernier sanctuaire, dont subistent en gros les murs du choeur et la base du clocher, dont la partie supérieure était autrefois en bois. Le plus grand trésor contenu ici est sans nul doute le magnifique orgue baroque Speissegger, daté de 1749, et qui se trouvait jusqu'en 1873 à la collégiale de Neuchâtel.
L'intéressante sonnerie de Vuisternens-en-Ogoz se compose d'une petite cloche gothique (cloche no4) d'environ 200kg, donnant le do4, vraisemblablement coulée en 1485 pour la première église. La cloche no3 (400kg, note la3), coulée à Cressier par Antoine Livremont de Pontarlier, remplaça en 1758 une de ses anciennes consoeurs qui venait de fêler. Vinrent enfin compléter la sonnerie en 1836, date de l'agrandissement de l'église, les cloches no2 (fa3, 850kg), et no1 (mib3, 1'600kg), fondues par les frères Bulliod de Carouge, derniers représentants d'une longue lignée de fondeurs genevois, les plus illustres ayant été Collavin, Dreffet et Pitton.
la grande cloche en mib3, coulée par les frères Bulliod de Carouge (GE) en 1836
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coulée elle aussi par les frères Bulliod de Carouge en 1836, voici la cloche 2, note fa3
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la cloche 3 (année 1758, note la3) porte la griffe d'un fondeur franc-comtois souvent rencontré en terre fribourgeoise : le talentueux Antoine Livremont
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Terminons cette galerie de portraits campanaires par la remarquable cloche 4 (note do4), de facture gothique, coulée selon toute vraisemblance en 1485 pour la première église
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l'intérieur de cette belle église baroque mérite qu'on s'y attarde quelque peu
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Cet article consacré à l'église de Vuisternens-en-Ogoz ne serait bien sûr pas complet sans queleques mots sur le sublime orgue Speissegger, construit entre 1749 et 1753 pour la collégiale de Neuchâtel, et racheté en 1853 pour la somme de... 800 francs ! Cet instrument est considéré par les spécialistes comme l'un des plus remarquables du pays.
Mes plus vifs remerciements à André Macherel, conseiller paroissial en charge des bâtiments; Marie-Thérèse et Francis Marchon, sacristains; David Neuhaus, organiste
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02 octobre 2011
Cloches - Villaz-st-Pierre (FR)
La fondation de la paroisse de Villaz-st-Pierre, de même que l'édification de la première église, semble remonter au 12e siècle. Cet édifice, souvent décrit au fil des ans comme peu confortable et mal entretenu, vit son clocher à moitié consumé par la foudre en 1775. Il faudra attendre 1839 pour voir débuter la construction du sanctuaire que nous connaissons aujourd'hui, et qui fut consacré le 30 juillet 1843.
Il est fait mention, dans le dictonnaire historique et statistique des paroisses catholiques du canton de Fribourg, de 2 cloches, coulées en 1625 pour la plus petite et 1635 pour la grande. Toutes 2 furent hélas anéanties dans l'incendie de 1775. La seule à avoir survécu au sinistre est l'actuelle cloche 5, datée de 1514. Sont venues la rejoindre entre 1780 et 1781, dans le clocher rafistolé de l'ancienne église, 3 cloches signées Cupillard et Rognon. La cloche de l'Agonie (no6) fut coulée par Constant Arnoux pour la nouvelle église en 1843. Quant à la plus grande cloche, elle fut ajoutée en 1952 par les bons soins de la fonderie Ruetschi.
^ ^ la grande cloche en do#3, coulée par Ruetschi d'Aarau en 1952
v v la cloche 2 en mi3 porte la signature de Claude-Joseph Cupillard et Joseph-Désiré Rognon, et la date de 1780
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^ ^ la cloche 3 fut elle aussi coulée en 1780 par Claude-Joseph Cupillard et Joseph-Désiré Rognon. Elle donne la note fa#3
v v c'est en 1781 que Joseph-Désiré Rognon se chargea seul de la coulée de la cloche 4 en la3
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^^ datée de 1514 (remerciements à M. Aloys Lauper, des Biens Culturels de l'Etat de Fribourg), la cloche 5 (note ré4) est la seule a avoir miraculeureusement réchappé à l'incendie du clocher de l'ancienne église en 1775.
v v habituellement, la cloche 6, dite de l'Agonie, (Constant Arnoux, Morteau, 1843, note mi4) ne donne jamais de la voix avec ses consoeurs. J'ai toutefois trouvé intéressant de la faire sonner avec le plénum... je vous laisse apprécier le résultat sur l'enregistrement !
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^^ datée de 1953, l'horloge Baer, qui fonctionne toujours avec son balancier (régulé toutefois par une horloge-mère Mobatime), est venue remplacer un mécanisme mis en service peu après la consécration de l'église en 1843. Il était fait mention avant cette date d'une "horloge très ancienne", vraisemblablement à cage.
v v on peut observer le système de rouages et de cames, destinés à enclencher automatiquement les sonneries aux à moments-clés de la journée
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Je vous joins enfin quelques clichés de l'intérieur de cette magnifique église néo-baroque, édifiée entre 1839 et 1843. Admirez par exemple le bel orgue Callinet, l'une des plus belles réussites de ce talentueux facteur alsacien
Je remercie M. Eric Crausaz, président de paroisse, pour son aimable autorisation; ainsi que Mme Goumaz, sacristine, pour son chaleureux accueil
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