Quasimodo, sonneur de cloches

Si le Temple de Couvet date de 1658, il faudra attendre 1765 pour qu'un clocher y soit adossé. S'y balance aujourd'hui encore une cloche datée de cette époque.

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La cloche 2

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La cloche 3

Merci à mon fidèle compagnon de virée campanaire Valdom68, instigateur de cette volée spéciale qui n'aura pas manqué de charmer les oreilles de ses aimables concitoyens du Val-de-Travers

Je vous présentais il y a quelques semaines les 2 cloches historiques de la Tour de Peney... il est temps pour vous de découvrir le Temple de Vuiteboeuf, qui en 1904, devint le lieu de culte officiel des 2 villages. Décrié lors de sa construction, ce charmant édifice de style Art Nouveau est aujourd'hui très apprécié et accueille de nombreux jeunes mariés.

Le grand Jules Robert oeuvrait encore à Nancy lorsqu'il coula ces 3 belles petites cloches sur un joyeux accord parfait (mi3 lab3 si3), très en vogue à l'époque.

^^ la grande cloche ^^

vv le mouvement horloger mécanique, fabriqué par Maillefer à Ballaigues vv

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1770... telle est la date inscrite sur la cloche de l'école primaire de Vuiteboeuf. Coulée par Livremont de Pontarlier, cette belle pièce en ré4 est venue remplacer la cloche précédente qui avait fondu lors de l'incendie de l'établissement au 18e siècle.

Si des générations d'élèves du village se sont levés tous les matins à l'appel de cette cloche, cette dernière ne sonne hélas plus, ni au tintement, ni à la volée, et ce depuis 1995, date de la mise hors service de l'horloge mécanique. Je vous laisse aisément imaginer la fierté de mon camarade Valdom68 (l'équilibriste au caméscope) et de moi-même (le sonneur accroché à la corde), d'avoir pu sortir cette très belle cloche de son mutisme prolongé !

^^ "A. Livremont de Pontarlier m'a fait - 1770" ^^

vv l'ancien mouvement d'horloge vv

Un immense merci à Gilbert Krebs, employé communal, de nous avoir aimablement offert l'accès aux bâtiments emblématiques de son village

Ce qui différencie du premier coup d'oeil l'église d'Ueberstorf des autres édifices néo-gothiques de la région, c'est son imposante tour, dont la structure n'est pas sans rappeler le clocher de Niedergösgen. S'y balancent 6 belles cloches en SIB2, la plus petite étant exclusivement réservée à l'annonce d'un décès (cloche dite de l'Agonie)

De la sonnerie d'origine subsistent 3 cloches (2-3-4) coulées par Jules Robert (Nancy, 1891). Sont venues s'y ajouter en 1958 2 petites cloches ainsi qu'un bourdon en sib2, le tout signé Ruetschi.

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le bourdon

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la cloche 2

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^^ mouvement d'horloge Baer (années 1930) ^^

vv ancien mouvement désaffecté  (Blaser à Berne, 1736) et ancien cadran vv

Un tout grand merci à Mme la Présidente de Paroisse Rosmarie Bürgy.

31 mai 1906, un terrible incendie détruisait presque entièrement les villages de Planfayon et Oberschrot. Tel le phénix, les 2 localités contiguës allaient rapidement renaître de leurs cendres, à l'image de leur église, reconstruite plus imposante encore.

Mon cadeau à tous les amis des cloches pour la fête de l'Assomption : une vue de l'intérieur de cette magnifique sonnerie Jules Robert, coulée en 1908 à Porrentruy (JU). Si le beffroi est en acier, on notera que les 5 cloches sont munies de leurs jougs en bois d'origine. Contrairement à nombre de ses contemporains (Ruetschi et  Keller, notamment), le fondeur lorrain rechignait à doter ses cloches de jougs en fonte. Qui songerait à l'en blâmer aujourd'hui, alors que le bois est redevenu un matériau très prisé, notamment par les campanistes.

^^ le beau bourdon en si2 ^^

vv les cloches 4 et 5 vv

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Détails des cloches. On notera que la signature de Jules Robert reste en français, même en territoire germanophone, et qu'une erreur a été commise dans l'écriture du lieu : il est inscrit "Plaffeyen", alors que l'orthographe correcte est "Plaffeien". Ce qui n'enlève bien sûr rien à la qualité iconographique et encore moins phonique de ces magnifiques cloches

Images d'archives de l'ancienne église, détruite par le terrible incendie du 31 mai 1906

Un grand merci à Marie et Hugo Lauper-Pürro, sacristains, pour leur aimable accueil.

L’église réformée St-Jean-Baptiste de Grandson, dont la construction remonte au 12e siècle, est avec la cathédrale de Lausanne et l’abbatiale de Romainmôtier, l’un des très rares édifices placés sous la responsabilité directe de l’Etat. Complètement restauré durant 7 ans, ce chef-d'oeuvre de l'art roman est à nouveau accessible aux visiteurs et aux fidèles depuis 2006.

La sonnerie que nous avons ici est au moins aussi digne d'intérêt que le sanctuaire qui l'héberge. La plus grande cloche est aussi la plus ancienne : 1477. Coulée en 1520, la deuxième cloche par sa taille - et c'est une des particularités de cette sonnerie - est celle qui donne la note la plus grave. La plus petite cloche enfin, munie de 2 marteaux pour la frappe des quarts d'heure, est datée de 1514. Les connaisseurs auront remarqué, en observant la vidéo, qu'au moins 2 des 3 cloches ont été burinées afin d'ajuster leur ton, opération réalisée à la fin du 19e siècle par Auguste Thybaud, responsable - entre autres - de l'harmonisation des cloches de Lausanne.. manoeuvre aujourd'hui décriée par les campanologues.

La grande cloche, datée de 1477

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La cloche moyenne, coulée en 1520, qui - insolite - donne la note la plus grave.