Cloches – Grenoble (F-38) Cathédrale Notre-Dame

Grenoble cathédrale extérieur.JPG

Ce qui ressort avant tout de la cathédrale Notre-Dame de Grenoble est son imposant clocher de briques sur soubassement de pierre, bâti au 13e siècle. Le reste de cet intéressant édifice religieux se trouve dissimulé dans un ensemble de bâtiments, profondément remaniés au fil des ans, et comprenant l’Evêché, l’église St Hugues, les maisons du chapitre et un cloître.Le sanctuaire actuel a été reconstruit au 12e et au 15e siècles. Une façade néo-romane, édifiée en 1885, fut supprimée en 1990.

Bel ensemble de 5 cloches que la sonnerie de la cathédrale Notre-Dame de Grenoble. La plus petite, dite « Cloche des Matines du Chapitre » est aussi la plus ancienne, et la seule à avoir survécu à la Révolution. La cloche 4, signée du grenoblois Bonnevie, fut coulée au mois de mai 1816. Les 3 plus grandes portent toutes la griffe de Burdin aîné de Lyon, et la date de 1845

Cloche 1 (bourdon), coulée par Burdin ainé de Lyon en 1845, diamètre 1m92, poids 4753 kg, note lab2
Cloche 2, coulée par Burdin ainé de Lyon en 1845, diamètre 1m45, poids 2118 kg, note do3
Cloche 3, coulée par Burdin ainé de Lyon en 1845, diamètre 1m36, poids 1642 kg, note ré3
Cloche 4, coulée par A. Bonnevie père et fils de Grenoble en 1816, diamètre 1m16, note mi3 (absente de la sonnerie)
Cloche 5, coulée en 1614, diamètre 82cm, note si3

Les plus petites cloches sonnent en volée rétro-équilibrée, ce qui explique pourquoi elles peinent à rivaliser de volume sonore avec les 2 plus grandes, qui elles sont en lancer franc.

Si le tintement horaire s’effectue aujourd’hui au moyen d’électro-marteaux, une première horloge était mentionnée en 1492 déjà. Le dernier mouvement mécanique semble avoir été construit en 1750, puis modifié en 1840.

Grenoble cathédrale cloche 1.JPG

Le bourdon, oeuvre – tout comme les cloches 2 et 3 – de Burdin aîné, alias Jean-Claude Burdin, 3e du nom. Détruite après la 1ère Guerre, l’ancienne fonderie Burdin se trouvait jadis face à l’église Ste Croix de Lyon. C’est d’ailleurs Burdin qui fur chargé de couler le carillon de l’église voisine à prix préférentiel. Moins richement et moins finement décorées que celles d’un autre fondeur lyonnais – à savoir Gédéon Morel – les cloches Burdin que nous avons ici présentent un aspect des plus agréables. Le bourdon en la bémol de la cathédrale Notre-Dame de Grenoble est la plus grosse cloche de l’Isère.

Grenoble cathédrale cloche 1 détails.JPG

**********

Grenoble cathédrale cloche 2.JPG

^ ^ La cloche 2

v v La cloche 3

Grenoble cathédrale cloche 3.JPG

**********

Grenoble cathédrale cloche 4.JPG

La cloche 4, signée « A. Bonnevie père et fils ». D’après les quelques renseignements que j’ai pu recueillir sur internet, les Bonnevie furent une famille de fondeurs qui se sont établis successivement à Lunéville (Meurthe-et-Moselle) au 18e siècle, et à Grenoble au 19e. Sont mentionnés en divers endroits au moins 4 représentants:  Amand, Amédée, André et Maurice.

Grenoble cathédrale cloche 4 détail.JPG
Grenoble cathédrale cloche 4 joug.JPG

**********

Grenoble cathédrale cloche 5.JPG

La cloche 5. De son fondeur sont connues les seules initiales : D. B, comme on peut le voir ci-dessous: F.D.B, pour « fecit D. B.)

Grenoble cathédrale cloche 5 détail.JPG

**********

Grenoble cathédrale nef.JPG

Quelques vues intérieures de la cathédrale Notre-Dame de Grenoble

Grenoble cathédrale orgue.JPG
Grenoble cathédrale chapiteau.JPG
Grenoble cathédrale ciborium.JPG
IMG_3479.JPG
Mes plus vifs remerciements au Père Patrick Royet, Recteur de la cathédrale, ainsi qu’à M. Fabrice Gayet, sacristain, pour leur aimable accueil en ce jeudi de l’Ascension.

2 réflexions au sujet de « Cloches – Grenoble (F-38) Cathédrale Notre-Dame »

  1. Schricke Hélène

    Bonjour,
    Vos recherches sont très intéressantes.
    Je suis présidente d’une association du patrimoine en Isère, et je suis à la recherche d’une cloche qui s’appelait Anne ou Anna qui provient de l’abbaye des Ayes située à Crolles. Cette cloche a été enlevée de l’église de l’abbaye (aujourd’hui détruite) après la révolution française, pour être installée dans l’église Saint-Louis à Grenoble. Cette cloche date de 1626 et j’aimerais savoir si vous avez eu l’occasion de la photographier. Il y a une possibilité d’après les textes que cette cloche ait été cassée en 1868 et n’existe plus.
    J’ai contacté une personne de la paroisse Notre-Dame de l’Espérance qui intègre l’église Saint-Louis, mais je n’ai pas eu de retour pour l’instant. Si vous avez eu l’occasion de voir cette cloche, je vous serais reconnaissante de bien pouvoir vouloir partager cette information avec moi et une photo. Il y a notamment ou du moins il y avait une longue inscription en latin sur la cloche, mentionnant le parrain et la marraine de la cloche ainsi que l’abbé. Notre association qui s’appelle les « Raisonneurs de pierre » est en train de publier un livre sur l’abbaye des Ayes et cette information pourrait être insérée dans le livre qui sera bientôt publié.
    Encore merci et bonne journée.

    Répondre
    1. Quasimodo Auteur de l’article

      Bonjour
      Mes excuses pour la réponse tardive ! Un passionné de cloches isérois, Paul-Elie Rose, étudiant en histoire à l’université de Lyon, a effectué des recherches au sujet des cloches de l’église Saint-Louis de Grenoble. L’église a bel et bien disposé d’une cloche coulée en 1626, (diamètre 73 cm, note si3). Cette cloche a fêlé en 1867 et a été remplacée en 1868 par le fondeur Gédéon Morel de Lyon. Il s’agit de l’actuelle cloche no3.
      Bien cordialement

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.