Archives de catégorie : Cloches en France

Cloches – Courtavon (F-68) église Saint-Jacques et Saint-Christophe

Les Allemands emportent trois cloches et n’en restituent qu’une seule

-Cloche 1, dédiée à saint Jean et saint Pierre, note do3, diamètre 145 cm, poids environ 1’850 kg, coulée en 1878 par Jannel et Cie à Martinvelle.
-Cloche 2, dédiée à saint Jacques-le-Majeur et à saint Christophe, note fa3, diamètre 109 cm, poids environ 750 kg, coulée en 1878 par Jannel et Cie à Martinvelle.
-Cloche 3, note sol3, diamètre 104 cm, coulée en 1925 par Causard à Colmar.
-Cloche 4, note la3, diamètre 92 cm, coulée en 1925 par Causard à Colmar.


Bienvenue en Alsace !

Les plus belles découvertes sont souvent dues au hasard – C’est à la faveur d’une balade improvisée dans le Jura suisse que je me suis retrouvé par hasard en territoire alsacien… sans même m’en rendre compte, tant la frontière qui traverse la splendide forêt domaniale de Montingaut est discrète. Mon arrivée dans le charmant village de Courtavon coïncidait avec la célébration d’un mariage. C’est comme si les quatre cloches de l’église Saint-Jacques et Saint-Christophe s’étaient mises en branle pour me souhaiter la bienvenue ! Impressionné par la taille de la sonnerie pour un clocher d’apparence si fluette, je me suis promis que j’y monterais un jour après avoir obtenu les autorisations du Conseil de Fabrique et de l’expert campanaire du diocèse. Remerciées soient ces bienveillantes personnes pour leur soutien !

Courtavon vu d’en haut (crédit photo www.mairie-courtavon.fr)

Orage ô désespoir – Courtavon est situé sur un des chemins empruntés par les pèlerins pour sa rendre à Saint Jacques de Compostelle sous la protection de saint Christophe, patron des voyageurs. Il était donc tout naturel que l’église paroissiale soit dédiée à ces deux saints. Un premier sanctuaire est mentionné en 1302. L’élégant édifice néogothique actuel, bâti de 1864 à 1865 sur des plans de l’architecte Aristide Poisat, remplace une église reconstruite en 1648 qui a subi bien des malheurs ! D’abord pillée à la Révolution, elle est ravagée le 17 août 1805 par un orage d’une rare violence. Le procès-verbal de l’époque mentionne la flèche arrachée, le coq emporté à cinquante pas, le manteau de la grande cloche brisé, les fenêtres de la nef emportées. Deux adolescents qui couraient vers l’église pour s’y abriter sont frappés par la foudre et tués net. Huit fidèles qui ont eu le temps de pénétrer dans la nef sont blessées plus ou moins grièvement. De cette ancienne église, il ne reste aujourd’hui que le chœur. Il s’agit de l’actuelle chapelle du cimetière.

L’église actuelle Saint-Jacques et Saint-Christophe est consacrée le 17 décembre 1865. Elle renferme un mobilier néogothique très soigné. Mention à l’orgue Wetzel, installé en 1867, dont le buffet est dessiné par l’architecte lui-même. Cet instrument subit de profondes modifications en 1933. Schwenkedel supprime le positif de dos, augmente le nombre de jeux de 24 à 28, construit une boîte expressive et remplace la transmission mécanique par une transmission pneumatique. De menues réparations sont ensuite menées en 1955 et en 1970.


Cloches : de Paris à Francfort

Des cloches à l’Exposition universelle de Paris 1878 – En plus d’être faciles d’accès, les deux plus grandes cloches de Courtavon sont particulièrement bavardes au sujet de leur histoire. En parcourant leurs nombreuses inscriptions latines (sur cinq lignes) on apprend que :
– Quatre cloches sont coulées par les frères Jannel le 22 avril 1878. Elles sont exhibées la même année à l’Exposition universelle de Paris avant d’être bénites à Courtavon en juin 1879. Martin Beck est alors le recteur de la paroisse, Mgr André Raess est évêque du diocèse sous le pontificat du Pape Léon XIII.
– La grande cloche est dédiée à saint Jean et saint Pierre. Son parrain est François Schoueller, sa marraine est Rosalie Humbert.
– La cloche no 2 est dédiée à saint Jacques-le-Majeur et à saint Christophe. Son parrain est Justin Humbert, sa marraine est Ursule Bonnefoy.

Rescapées de la Révolution – Les inscriptions de la cloche no 2 mentionnent encore la réutilisation du bronze d’une ancienne cloche de 1753 qui avait miraculeusement survécu à la Révolution. Jusqu’en 1793, le clocher renferme quatre cloches. Les deux cloches moyennes sont confisquées par les Révolutionnaires, les deux autres restent en place. La petite cloche – cloche du Rosaire – était dédiée à Marie. La grande cloche avait pour parrain Etienne de Vignacourt, seigneur de Courtavon, et pour marraine la comtesse de Loewenbourg.

Confisquées par l’occupant – En 1917, trois des quatre cloches sont réquisitionnées par les Allemands, la cloche no 2 est la seule à rester en place. On peut lire dans La Tribune de Genève du 26 avril 1917 : Les Allemands dépouillent le pays de tout ce qui a quoique valeur. Les forêts tombent sous la hache et même le jour de Pâques l’abatage et le charroi ne furent pas interrompus. Les cloches de toute la contrée ont été descendues de leur beffroi. Une seule est restée par village et il est question de la saisir également. A Courtavon les gens pleuraient la disparition de leur belle sonnerie que leur enviaient tous leurs voisins. (…) Comme fiche de consolation les soldats expliquent que les cloches ne seront pas fondues mais qu’on les met à l’abri d’une avance possible de l’ennemi. La population n’est pas dupe de ce subterfuge : si on avait l’intention d’éviter aux cloches tout prétexte à dommage on ne les précipiterait pas du haut des clochers au risque de les briser. En 1919, la grande cloche revient seule de Francfort où elle avait été entreposée. Il faudra attendre 1925 et la coulée de deux nouvelles cloches pour que la sonnerie retrouve son éclat d’avant la Première Guerre.

Horloger alsacien ou lorrain ? Le clocher renferme une horloge monumentale désaffectée. Ce mouvement – non signé – peut aussi bien avoir été fabriqué par Ungerer de Strasbourg que par Gugumus de Nancy. Les frères Gugumus (Modeste-Ignace et Louis) ont d’abord travaillé chez Ungerer avant de fonder leur entreprise en 1860, en reprenant presque entièrement l’apparence des Ungerer. Nous sommes ici en présence d’une horloge à remontage toutes les 30 heures, modifiée ultérieurement pour remontage électrique. Le système de déclenchement de l’angélus signé Ungerer a été développé dans les années 1970. On trouve fréquemment ce dispositif sur les horloges électromécaniques fabriquées dans ces années par la manufacture strasbourgeoise.


Des fondeurs au destin particulier

Le fondeur de cloches fabriquait aussi des machines agricoles – Les deux plus grandes cloches de Courtavon sont signées Jannel à Martinvelle (F-88). Les frères Jannel avaient la particularité de ne pas être que fondeurs. La coulée de cloches, lancée en 1871 après un apprentissage auprès de la fonderie Perrin-Martin, n’était même qu’une petite partie des activités de la maison créée dans les années 1830. Jannel, c’est avant tout la fabrication de machines agricoles. La mention des cloches disparait d’ailleurs des papiers à en-tête au début du XXe siècle. A cette époque, l’entreprise est en plein essor et compte pas moins de 60 collaborateurs. En 1900, son écrémeuse centrifuge remporte la médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris. En 1920, le dernier descendant Jannel vend l’usine en difficulté à un ingénieur des Arts et métiers. La Manufacture française d’instruments d’agriculture Jannel Frères, l’une des plus importantes de France, aura contribué à faire entrer l’agriculture des Vosges dans l’ère moderne.

Près de 140 ans d’activité campanaire dans trois pays – Les deux plus petites cloches de Courtavon sont signées Causard, une importante dynastie de fondeurs dont les activités ont débuté durant la première moitié du XIXe siècle pour se poursuivre durant 139 ans sur plusieurs sites dans trois pays : Belgique, France et Luxembourg. Tout commence au pied du clocher de Tellin où Charles Causard coule sa première cloche en 1832. Très vite, le fondeur choisit d’installer dans cette ville belge un atelier fixe, profitant notamment de l’arrivée du chemin de fer. Pour éviter les droits de douane, Charles installe aussi une fonderie à Diekirch (L) et s’associe avec la famille Perrin, installée à Robécourt (F).

Parmi les cinq enfants de Charles, trois fils deviendront fondeurs. Hippolyte succède à son père aux commandes de la fonderie de Tellin. Firmin, lui, va reprendre l’atelier de son associé Perrin-Martin à Colmar. Il rachète aussi la fonderie Edel de Strasbourg. L’activité sur ce dernier site ne perdurera toutefois pas. Et puis à la mort de Firmin en 1897, Adrien, génie des affaires et bourreau de travail, se retrouve à propriétaire de quatre fonderies sur quatre sites.

Il est important de mentionner le rôle des femmes dans la dynastie Causard. A la mort d’Adrien en 1900, ce sont ses nièces qui héritent de l’affaire familiale. Marie épouse Georges I Slégers qui va devenir officiellement le directeur de la fonderie de Tellin. La présence d’une femme à ce poste est effectivement inconcevable à l’époque. Mais c’est bel et bien Madame qui possède le savoir-faire, son mari gère avant tout l’administratif et les relations publiques. La fonderie de Tellin restera active jusqu’en 1970, grâce à Georges II Slegers, un des fils de Marie et Georges I.

Sidonie, elle, hérite de la fonderie de Colmar avec son mari Odon Dury à qui elle enseigne le métier. Des six enfants qui naîtront de cette union, c’est Emile,le quatrième de la fratrie, qui reprendra le flambeau de 1919 à 1971 avec un tonnage au moins aussi important et un savoir-faire aussi considérable qu’à Tellin. En témoigne la qualité des deux petites cloches de Courtavon.

Publicité pour la fonderie Causard, réalisée à partir d’un calcaire lithographique. Source : https://tchorski.fr

On trouve sur X (ex-Twitter) une archive vidéo de 1965 nous montrant une coulée de cloches à Colmar sous la direction d’Emile Dury. Et si vous êtes désireux d’en savoir plus sur Causard, cette page internet vous offrira une foule de renseignements sur cette passionnante dynastie de fondeurs de cloches.

Quasimodo remercie
-La mairie et le Conseil de Fabrique de Courtavon – Guillaume Ueberschlag, organiste et conseiller municipal pour son accueil et sa disponibilité.
-Pascal Krafft, expert diocésain, pour son aimable autorisation, sa relecture et son soutien.
-Matthias Walter, expert campanaire à Berne.
-Paul-Elie Rose, passionné de cloches, d’histoire et de généalogie, https://lesclochesiseroise.wordpress.com/
-Le groupe Facebook Passionnés d’horlogerie d’édifice – John Nicolas, Jean-Marc Monserrat-Marfin, Daniel Fonlupt, Loïc Tercier

Sources (autres que déjà mentionnées)
https://www.mairie-courtavon.fr
https://www.alsace.catholique.fr
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gugumus
https://gw.geneanet.org/
« La manufacture Jannel Frères de Martinvelle » par Michel Sylvestre, professeur de lycée. Consulté sur le site de Jonvelle le 16.12.2023

La visite du clocher de l’église Saint-Jacques et Saint-Christophe a été effectuée le 6 août 2022.

Cloches – Saint Brieuc (F-22) cathédrale St Etienne

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A cent lieues des traditionnelles cathédrales gothiques aux clochers rigoureusement symétriques, la cathédrale St Etienne de Saint-Brieuc nous offre le curieux et néanmoins charmant spectacle de 2 tours fortifiées totalement dépareillées en façade. La tour du nord, à gauche, gauche, dite Tour Brieuc, abrite les 2 bourdons : le la2 derrière les abat-sons au-dessus du portail, et le si2 derrière les abat-sons sous la coiffe. La Tour Marie, ou Tour du Midi, abrite les 3 plus petites cloches (do3, ré3, mi3). La nef à 7 travées a été rebâtie de 1712 à 1725. Signalons encore le magnifique mobilier liturgique des chapelles, les vitraux de la fin du 19e siècle, et l’orgue historique Cavaillé Coll de 1848 (40 jeux, 2’500 tuyaux), restauré fin 1980.

Je vous invite à découvrir – de haut en bas – le grand bourdon en la2 dans la Tour Brieuc, les petites cloches de la Tour Marie, et le plénum virtuel (sans le si2, motorisation en panne), réalisé par Hugo à partir des enregistrements réalisés successivement dans les 2 tours. Vous noterez que la cloche 5 a dû être démarrée « à la poussette » par mes vaillants camarades Dominique (Valdom68) et Hugo (Orguedu22), avant de voler de ses propres ailes.



COMPOSITION DE LA SONNERIE
Cloche 1, le grand bourdon, note la2, coulée en 1952 par Cornille-Havard à Villedieu-les-Poêles
Cloche 2, le petit bourdon, note si2, coulée en 1834 par Viel-Tétrel et Viel-Ozenne frères de Villedieu-les-Poêles
Cloche 3, note do3, coulée en 1844 par Viel-Tétrel et Viel-Ozenne frères de Villedieu-les-Poêles
Cloche 4, note ré3, coulée en 1953 par Cornille-Havard à Villedieu-les-Poêles
Cloche 5, note mi3, coulée en 1953 par Cornille-Havard à Villedieu-les-Poêles

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Le grand bourdon en la2

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Le petit bourdon en si2

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la cloche 3 en do3

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Les cloches 4 (ré3) et 5 (mi3)

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^ ^ La Tour Brieuc, vue depuis la Tour Marie

Le magnifique orgue historique Cavaillé-Coll v v

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De haut en bas, les bas-reliefs de St François de Sales et St Vincent de Paul, le gisant de Monseigneur Martial (1858-1861), et le tombeau de Monseigneur Le Groing de la Romagère (1817-1841).

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Album photo complet : http://www.facebook.com/media/set/?set=a.445815095455636.91518.408532932517186&type=3

Mes plus sincères remerciements au Père Antoine Le Meur pour son aimable autorisation et son chaleureux accueil.

http://www.mairie-saint-brieuc.fr/
http://www.baiedesaintbrieuc.com/
http://www.infobretagne.com/saint-brieuc-cathedrale.htm
http://www.paroisses-saintbrieuc.org/les-paroisses/paroisse-saint-guillaume

Cloches – Avranches (F-50) basilique St Gervais, glas romain

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Impressionnant patrimoine religieux que celui d’Avranches. Cette localité de la Manche possédait jadis sa propre cathédrale, qui s’écroula fin du 18e siècle faute d’entretien. Subsistent aujourd’hui comme lieux de culte, l’église Notre-Dame des Champs, avec son imposante façade néo-gothique à 2 tours; l’église St Saturnin, reconstruite mi-19e siècle; et enfin la basilique St Gervais, dont le clocher, haut de 74 mètres, domine de loin les toits de la cité. Cet bel édifice néo-classique, achevé en 1899, renferme un grand ensemble campanaire, composé d’un carillon de 32 pièces, et de 5 cloches à la volée


Il était prévu que mes camarades et moi-même filmions le plénum en sol2. Seulement voilà, au jour et à l’heure du créneau généreusement accordé par la mairie, fut programmé un événement difficilement prévisible à l’avance : une cérémonie funèbre. La vidéo ci-dessus vous propose donc la formule « glas romain », à savoir la volée sur une des cloches, et le tintement en cadence sur 2 autres cloches. Ce style de sonnerie – inconnu dans ma Suisse natale – se retrouve dans plusieurs régions de France, dont la Bretagne et la Normandie. Tombé amoureux de cette belle région l’été dernier, il n’est pas exclu que j’y retourne l’an prochain, et que je vous ramène cette fois un plénum 😉
Les 5 cloches furent coulées en 1899 par Bollée – Le Mans sur un motif Westminster. Le glas romain consiste en une volée sur le do, à laquelle viennent s’ajouter des tintements en alternance sur les cloches en ré et en mi.

Cloche 1, Aubert, sol2, 6’454kg
Cloche 2, Marie, do3, 2’500kg
Cloche 3, Agnès-Françoise, ré3, 1’562kg
Cloche 4, Marie-Augustine, mi3, 1’090kg
Cloche 5, Ange-Josépha, sol3, 700kg

Vint s’ajouter à cet ensemble à la volée un carillon chromatique du do4 au fa5, lui aussi coulé par Bollée le Mans. Le 21 novembre 1982, enfin, 9 nouvelles cloches de Cornille-Havard complétèrent cet impressionnant instrument campanaire, d’un poids total de 32 tonnes.

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Le bourdon Aubert en sol2

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la cloche 2 en do3, sur laquelle s’effectue la volée du glas romain

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^ ^ le sol 3 (à gauche) et le mi 3

v v vue plongeante sur les 4 plus grandes cloches

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De haut en bas, l’ancienne horloge électromécanique, l’ancien système de ritournelles automatiques installé par la maison Bach de Metz entre 1939 et 1952, et l’ancien tableau de commande de mise en volée. Les ritournelles, différentes pour chaque période de l’année, retentissaient à l’époque tous les quarts d’heure. Aucun tintement ne s’est hélas fait entendre durant notre passage à Avranches.

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Les combles

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L’intérieur

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Album photo complet http://www.facebook.com/media/set/?set=a.445494628821016.91462.408532932517186&type=1

Remerciements au Père Marie-Bernard Seigneur pour son aimable autorisation. Merci également  à la mairie d’Avranches, et plus spécialement à M. Alain Falabregue, du service technique, de nous avoir accordé un peu de son temps.

Source: « Les Carillons de France », par Henri Garnier, Guilde des Carilloneurs de France, 1985. Merci à Hugo Pillevesse pour la mise à disposition de ce magnifique ouvrage.

http://www.ville-avranches.fr/
http://www.tourisme.fr/office-de-tourisme/avranches.htm
http://paroisse.avranches.free.fr/

Cloches – Dinan (F-22) basilique St Sauveur

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Après vous avoir parlé de l’église St Malo, il est temps pour moi de vous dire quelques mots de la magnifique basilique St Sauveur de Dinan. Le lieu de culte principal de cette pittoresque bourgade médiévale bretonne porte la marque de l’Orient. L’atmosphère des croisades semble avoir traversé les siècles pour nous parvenir intacte au travers des statues, des lions de pierre, des monstres et autres figures tragi-comiques. Débutée au 12e siècle, la construction de la basilique ne s’acheva qu’au 18e siècle avec la surélévation du fier clocher, quelques années seulement avant la Révolution.

2 bourdons pour une localité d’à peine 11’000 habitants… il n’y a pas que la Suisse qui peut s’ennorgueillir de posséder une telle concentration de grandes cloches au kilomètre carré. Le Gros Malo en sol#2, mais aussi le magnifique la2 de la basilique St Sauveur. Nous retrouvons ici une nouvelle démonstration du talent des fondeurs de cette belle région.

Cloche 1, bourdon, note la2, coulé en 1868 par Viel-Tétrel à Villedieu-les-Poêles
Cloche 2, note do#3, coulée en 1832 par Viel-Tétrel et Viel-Ozenne frères à Villedieu-les-Poêles
Cloche 3, note ré3, coulée en 1961 par Cornille-Havard à Villedieu-les-Poêles

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Le bourdon

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Les cloches 2 (ci-dessus) et 3

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^ ^ Dans le choeur haut de 19m trône le somptueux maiître-autel du 18e siècle

L’orgue Cavaillé- Coll, construit en 1838, transformé en 1966 v v

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Album photo complet : http://www.facebook.com/media/set/?set=a.443990058971473.91174.408532932517186&type=1

Mes plus vifs remerciements au Père Cocheril pour son aimable autorisation, ainsi qu’à MM. Daniel Launay et Roger Goupil, sacristains, pour leur chaleureux accueil. Un grand merci aussi à Hugo Pillevesse, organiste à l’église St Malo, de nous avoir servi de guide à travers sa merveilleuse ville de Dinan

http://mairie-dinan.com/
http://www.dinan-tourisme.com/
http://paroisse-dinan-saint-brieuc.cef.fr/

Cloches – Dinan (F-22) église St Malo

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Si Dinan naquit vers l’an 1000, c’est le 15 novembre en l’an de grâce 630 que mourut Saint Malo, qui donna son nom au diocèse dont fit partie la paroisse jusqu’à la Révolution. L’imposante église St Malo vit sa première pierre posée en 1490. Le foisonnement d’arcs-boutants et de pinacles extérieurs offre un curieux contraste avec le dépouillement intérieur de ce magnifique sanctuaire, dévasté à la Révolution, puis restauré sous le Second Empire. On raconte que l’argent, offert pour la construction d’un clocher en maçonnerie, fut envoyé par erreur à a ville de Saint Malo, et non à l’église St Malo de Dinan. Ce qui expliquerait pourquoi se dresse au-dessus du choeur, un modeste couronnement de bois en lieu et place de la flèche de pierre promise.

Seules 3 cloches se balancent dans le vaste clocher de bois. Mais parmi elles se trouve le « Gros Malo », ce magnifique bourdon si cher aux Dinannais. Le poids de 2’980kg, mentionné dans le dépliant officiel, tendrait à faire croire que nous sommes ici en présence d’un profil extrêment léger. La cloche 3 fut offerte en 1846 par la soeur de l’écrivain et homme politique Chateaubriand, mais dut être recoulée en 1929. On peut y lire : « Je remplace Marie-Louise, fondue en 1846.

Cloche 1, le bourdon « Gros Malo », note sol#2, coulée en 1869 à Villedieu-les-Poêles
Cloche 2, « Mélanie-Clémentine », note ré3, coulé en 1835 par Viel-Tétrel et Viel-Ozenne frères à Villedieu-les-Poêles
Cloche 3, « Marie Henriette Anne », note fa3, coulée en 1929 par Cornille Havard.
Une 4e petite cloche en sib4, aujourd’hui désaffectée, est accrochée près d’une des baies

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De haut en bas, les cloches 1, 2, 3 et 4

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^ ^ Bénitier porté par le démon, oeuvre insolite des sculpteurs dinannais Louis Bouchet et Jean Delaune, à qui on doit aussi la grande rosace et les gargouilles

Le magnifique orgue anglais d’Alfred Oldknow. Y joue régulièrement en semaine le jeune et talentueux organiste Hugo Pillevesse, qui fut notre guide pendant cette belle semaine bretonne. v v

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Album photo complet sur http://www.facebook.com/media/set/?set=a.443992525637893.91175.408532932517186&type=1

Mes plus vifs remerciements au Père Cocheril pour son aimable autorisation, ainsi qu’à MM. Daniel Launay et Roger Goupil, sacristains, pour leur chaleureux accueil

http://mairie-dinan.com/
http://www.dinan-tourisme.com/
http://paroisse-dinan-saint-brieuc.cef.fr/

Cloches – La Ferté-Macé (F-61) église Notre-Dame

La Ferté Macé église extérieur.JPG

Imposante église Notre-Dame de la Ferté-Macé, consacrée en 1860 dans le style romano-byzantin. Longue de 70m, large de 36m, l’église voit encore se dresser à ses côtés l’ancien sanctuaire du 11e siècle, dernier témoignage du passé médiéval de cette bourgade de l’Orne

De haut en bas: les 7 cloches à la volée de la tour St Denis, le bourdon dans la tour St Mathieu, l’angélus de midi

Les 2 clochers, d’une hauteur de 60m chacun, renferment un imposant carillon de 16 cloches coulé par Amédée Bollée du Mans en 1901. 8 des cloches, dont le beau bourdon en la2, peuvent également sonner à la volée. Poids total : 9’942kg

COMPOSITION DE L’ENSEMBLE
(entre parenthèses, les cloches fixes réservées au seul carillon)

Dans la Tour St Matthieu:
Le bourdon, note la2, poids 3’917kg
***
Dans la Tour St Denis:
ré3, 1’578kg
mi3, 1’082kg
fa#3, 750kg
sol3, 621kg
la3, 425kg
si3, 298kg
(do4, 237kg)
(do#4, 205kg)
ré4, 180kg
(mi4, 136kg)
(fa4, 127kg)
(fa#4, 112kg)
(sol4, 98kg)
(sol#4, 87kg)
(la4, 78kg)

La Ferté Macé bourdon.JPG

Voici pour commencer le beau bourdon en la2. L’étroitesse de la chambre des cloches le rend difficilement saisissable. C’est aussi la raison pour laquelle son angle de volée est ridiculement bas, donnant l’impression que cette pauvre cloche tinte plutôt qu’elle ne vole. Contraste saisissant, son rythme de sonnerie est même plus rapide que celui des petites cloches, équipées en super-lancé

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La Ferté Macé battant bourdon.JPG

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En vrac, quelques clichés des autres cloches à la volée et du carillon
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La Ferté Macé cloche.JPG
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La Ferté Macé carillon.JPG
La Ferté Macé clavier carillon.JPG
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L’intérieur de cette grande et belle église

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Mes plus vifs remeciements au Père Philippe Pottier; à M. Michel Leroux, sacristain; ainsi qu’à Mme Simone Barbier. Cette belle étape campanaire fut également le plaisir de rencontrer le « résident de l’étape », à savoir Gaetan (MrGaet61 @ Youtube), très fier à juste titre de « sa » belle église. Plaisir aussi d’avoir fait la connaissance de Mathieu (mathieu14280 @ Youtube), qui a magnifiquement mis en branle les séquences de sonnerie.

LIENS
http://www.lafertemace.fr/ville/
http://www.orne.catholique.fr/-SAINT-JEAN-BAPTISTE-EN-PAYS-.html
http://www.youtube.com/user/MrGaet61/
http://www.youtube.com/user/mathieu14280/

SOURCES
Revue « L’art campanaire » no 56 (avril 2005)

Cloches – Rennes (F-35) cathédrale St Pierre

Rennes cathédrale.JPG

Achevée en 1845 seulement, la cathédrale St Pierre de Rennes est un édifice relativement récent en comparaison des nombreuses grandes églises gothiques que compte la France. Cela n’enlève toutefois rien à la majesté et à la rareté du sanctuaire : inspirée des grandes basiliques romaines, la cathédrale de Rennes est en effet la seule du genre dans l’Hexagone

^ ^ Les cloches 2-3-4-5

Pour savourer le plénum, je vous invite à lancer simultanément les 2 vidéos

v v Le bourdon en solo

La sonnerie est à l’image de la cathédrale elle-même : relativement récente, mais imposante. Réparties entre les 2 clochers, les 5 cloches furent coulées par 2 dynasties de fondeurs encore existantes : Bollée pour 2 d’entres elles et Paccard pour les autres.

Cloche 1, (bourdon), dite « Godefroy », note fa#2, poids 7’938kg, coulée en 1867 par Bollée du Mans
Cloche 2, dite « Marie », note la2, poids 3’950kg, coulée en 1934 par Paccard d’Annecy
Cloche 3, dite « Pierre », note do#3, poids 1’467kg, coulée en 1843 par Bollée du Mans
Cloche 4, dite « Amand », note mi3, poids 1’155kg, coulée en 1934 par Paccard d’Annecy
Cloche 5, dite « Mélaine », note la3, poids 475kg, coulée en 1934 par Paccard d’Annecy

A noter que la cloche 3 est l’unique relique conservée de la première sonnerie de 1843, qui comptait 3 pièces: Marie (3’052 kg), Pierre (1’467 kg) et Amand (820 kg).

Rennes cathédrale cloche 1.JPG

Le magnifique bourdon « Godefroy », dont le battant a tout juste été changé

Rennes cathédrale cloche 1 godefroy.jpg
Rennes cathédrale cloche 1 détail.jpg

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Rennes cathédrale cloche 2 entier.JPG

la cloche 2 en la2

Rennes cathédrale cloche 2 joug.JPG

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De haut en bas, les cloches 3, 4 et 5

Rennes cathédrale cloche 4.JPG
Rennes cathédrale cloche 5.JPG

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Rennes cathédrale haut des tours.JPG
Rennes cathédrale intérieur.JPG

Mes plus vifs remerciements au Père Bernard Heudré pour son aimable autorisation. Merci également à M. Patrick Chanteux, sacristain, pour sa gentillesse et sa disponibilité. Amitiés enfin à Matthias Walter et à Arthur Bamas (alias Fanacloche @ Youtube) pour m’avoir soufflé l’idée d’aller immortaliser cette somptueuse sonnerie.

http://cathedralerennes.catholique.fr/
http://metropole.rennes.fr/
http://www.youtube.com/user/fanacloche

Sources:
Wikipedia
L’Ouest Eclair

Cloches – Trôo (F-41) collégiale St Martin

Trôo collégiale.JPG

Fondée en 1049, et rebâtie au 12e siècle déjà dans le style angevin, la collégiale St Martin de Trôo fut profondément remaniée au fil des siècles. A l’origine surmonté d’une flèche de pierre, le massif clocher sur le choeur fut gravement endommagé par la foudre en 1737. On lui connaît depuis l’actuelle coiffe, certes moins imposante, mais des plus élégantes.

Quelle ne fut pas ma surprise, en accédant à la vaste chambre des cloches, de ne trouver ici qu’une seule demoiselle de bronze, qui plus est de dimensions aussi modestes. Charmante petite cloche toutefois, oeuvre des fondeurs lorrains Nicolas Husson et Joseph Colin en 1823, et donnant une note fondamentale proche du mib3.

Trôo collégiale cloche.JPG
Trôo collégiale cloche épaules.JPG
Trôo collégiale cloche crucifixion.JPG
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Trôo collégiale beffroi.JPG

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Les restes d’une ancienne horloge mécanique avec ses poids de pierre taillée

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Remerciements à M. Jean-Pierre Mouret, maire de Trôo, pour son aimable autorisation et ses encouragements. Merci également à Céline pour son chaleureux accueil à la mairie, et bien sûr à mon valeureux camarade campanaire Dominique (Valdom68 @ Youtube) pour l’organisation de cette agréable étape campanaire.

http://www.troo.fr/
http://www.youtube.com/user/valdom68

Cloches – Grenoble (F-38) Cathédrale Notre-Dame

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Ce qui ressort avant tout de la cathédrale Notre-Dame de Grenoble est son imposant clocher de briques sur soubassement de pierre, bâti au 13e siècle. Le reste de cet intéressant édifice religieux se trouve dissimulé dans un ensemble de bâtiments, profondément remaniés au fil des ans, et comprenant l’Evêché, l’église St Hugues, les maisons du chapitre et un cloître.Le sanctuaire actuel a été reconstruit au 12e et au 15e siècles. Une façade néo-romane, édifiée en 1885, fut supprimée en 1990.

Bel ensemble de 5 cloches que la sonnerie de la cathédrale Notre-Dame de Grenoble. La plus petite, dite « Cloche des Matines du Chapitre » est aussi la plus ancienne, et la seule à avoir survécu à la Révolution. La cloche 4, signée du grenoblois Bonnevie, fut coulée au mois de mai 1816. Les 3 plus grandes portent toutes la griffe de Burdin aîné de Lyon, et la date de 1845

Cloche 1 (bourdon), coulée par Burdin ainé de Lyon en 1845, diamètre 1m92, poids 4753 kg, note lab2
Cloche 2, coulée par Burdin ainé de Lyon en 1845, diamètre 1m45, poids 2118 kg, note do3
Cloche 3, coulée par Burdin ainé de Lyon en 1845, diamètre 1m36, poids 1642 kg, note ré3
Cloche 4, coulée par A. Bonnevie père et fils de Grenoble en 1816, diamètre 1m16, note mi3 (absente de la sonnerie)
Cloche 5, coulée en 1614, diamètre 82cm, note si3

Les plus petites cloches sonnent en volée rétro-équilibrée, ce qui explique pourquoi elles peinent à rivaliser de volume sonore avec les 2 plus grandes, qui elles sont en lancer franc.

Si le tintement horaire s’effectue aujourd’hui au moyen d’électro-marteaux, une première horloge était mentionnée en 1492 déjà. Le dernier mouvement mécanique semble avoir été construit en 1750, puis modifié en 1840.

Grenoble cathédrale cloche 1.JPG

Le bourdon, oeuvre – tout comme les cloches 2 et 3 – de Burdin aîné, alias Jean-Claude Burdin, 3e du nom. Détruite après la 1ère Guerre, l’ancienne fonderie Burdin se trouvait jadis face à l’église Ste Croix de Lyon. C’est d’ailleurs Burdin qui fur chargé de couler le carillon de l’église voisine à prix préférentiel. Moins richement et moins finement décorées que celles d’un autre fondeur lyonnais – à savoir Gédéon Morel – les cloches Burdin que nous avons ici présentent un aspect des plus agréables. Le bourdon en la bémol de la cathédrale Notre-Dame de Grenoble est la plus grosse cloche de l’Isère.

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^ ^ La cloche 2

v v La cloche 3

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La cloche 4, signée « A. Bonnevie père et fils ». D’après les quelques renseignements que j’ai pu recueillir sur internet, les Bonnevie furent une famille de fondeurs qui se sont établis successivement à Lunéville (Meurthe-et-Moselle) au 18e siècle, et à Grenoble au 19e. Sont mentionnés en divers endroits au moins 4 représentants:  Amand, Amédée, André et Maurice.

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La cloche 5. De son fondeur sont connues les seules initiales : D. B, comme on peut le voir ci-dessous: F.D.B, pour « fecit D. B.)

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Quelques vues intérieures de la cathédrale Notre-Dame de Grenoble

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Mes plus vifs remerciements au Père Patrick Royet, Recteur de la cathédrale, ainsi qu’à M. Fabrice Gayet, sacristain, pour leur aimable accueil en ce jeudi de l’Ascension.